La peur est un mécanisme très intéressant car il mobilise tous le corps: des cascades de neurotransmetteurs et d’hormones font augmenter la fréquence cardiaque et la respiration, mobilisant l’organisme entier dans la préparation d’une réaction rapide face à un danger. Ces mécanismes nous permettaient de préparer une fuite en cas d’attaque de prédateurs par exemple, quand nos ancêtres étaient des proies faciles… Nous ne sommes plus des proies, ou tout du moins nous ne nous considérons plus comme telles dans le champs de nos possibles. Nous nous voyons plutôt en super-prédateurs, la crème de la crème, le point culminant de la chaîne alimentaire… Un humain dans une Land-Rover armé d’un fusil dans la savane africaine est indéniablement un big boss, mais mettez le même gars tout nu et à pied dans la même savane et la perspective change… Un humain cours moins vite et saute beaucoup moins bien qu’un impala!
Nous sommes à présent à la merci d’une minuscule forme de vie, proies paniquées… La panique qu’on a vu s’emparer de certains dernièrement était une réaction qu’on peut juger totalement disproportionnée et même parfois imbécile, mais ne jugez pas trop durement vos congénères, ne sous-estimez pas la puissance d’une peur collective… Quand Homo sapiens a peur, il redevient un hominidé d’il y a quelques milliers d’années, ayant pour seul objectif de survivre et protéger son clan proche, le reste lui importe très peu. Malgré tous nos progrès techniques et scientifiques, la peur nous ramène à cet état archaïque où l’ennemi est parfois le clan de la vallée d’en face. Nous restons somme toute d’égocentriques animaux qui avons besoin d’évoluer encore un peu. Cela n’excuse pas certains comportement, mais cela les explique, c’est déjà ça!
Et n’oublions pas qu’une épidémie est toujours le meilleur moyen pour des gouvernements de restreindre certaines libertés et droits ou d’outrepasser certaines règles, le plus souvent pour la bonne cause commune évidemment, je ne parle pas de certaines règles évidentes de santé publiques importante pour freiner la maladie, mais plutôt de ce qui passe plus inaperçu dans la peur générale… Réfléchissons et restons vigilants! Il y a beaucoup de choses à craindre dans notre monde devenu fou, la peur de manquer de papier-toilette est certainement la dernière d’entre elles…
Fear is a very interesting mechanism because it involves the whole body: cascades of neurotransmitters and hormones increase the cardiac and breath frequency, making the whole organism prepared for a quick reaction in case of danger. These mechanisms allowed us to prepare for a fast flight if attacked by a predator for example, when our ancestors were easy prey… We are not preys anymore, well we don’t think of ourselves as potential preys anymore in our modern worlds. We think of ourselves as super-predators, crème de la crème, top of the food chain! A human in a Land-Rover with a rifle driving across the African savanna is undeniably a big boss, but put the same guy naked and on foot in the same savanna and everything changes… A human is not as fast and really doesn’t jump as well as an impala!
We are now under the attack of a tiny life form, panicked preys… The panic you may have witnessed seem out of proportion and even pretty stupid sometimes, but don’t judge your fellow humans too harshly, don’t under-estimate the power of collective fear… When Homo sapiens is afraid, he turns back into an ancient Hominid, with the only goal to survive and protect his closest clan members, the rest is irrelevant to him. Despite all our technical and scientific progress, fear is taking us back to an archaic condition where the enemy is the clan of the next valley. We remain egocentric animals who need to evolve a bit more. It’s no excuse for some behaviors, merely an explanation.
We shall not forget that an epidemic is always the best way for governments to limit some liberties and right and bypass some rules, for a good common cause of course, I’m not talking about some public health rules that are necessary to contain the disease, but I’m talking about what is not obvious, what goes unnoticed, shrouded by the global fear… Let’s continue to think and be vigilant! There are many things to fear in this mad world, but running out of toilet paper is the least of them…
J’ai teinté des écheveaux à l’indigo en fermentation, notamment avec des nouages. J’aime beaucoup cette technique assez simple mais qui donne des fils très sympa, avec un joli rendu en tricot.
I dyed some tied skeins in my indigo fermentation vat. I love this simple but effective technique that gives nice effects in knitting.
Et voilà les écheveaux dénoués et rincés en compagnie d’un joli vert indigo + gaude!
And here are the untied skeins accomapnied by some nice indigo + weld greens!
Tiens, parlons de vert, justement, c’est de saison! La Nature commence à vraiment enrichir sa palette de verts, j’adore ce moment de l’année où les jeunes feuilles commencent à sortir, d’abord juste une ombre de verdure sur les branches. Et puis soudain, à la faveur de quelques beaux jours, le vert progresse, d’abord vif et clair, puis s’assombrissant graduellement aux rayons du soleil, les feuilles devenant ces magnifiques petites usines à énergie et oxygène… En teinture, les verts francs se méritent, ils ne sont pas simples à réaliser. Généralement je fais un « pied » de bleu, puis un mordançage et enfin un bain de jaune.
By the way, let’s talk about greens, it’s the right season for that! Nature really starts its yearly green palette, I love this time of year when young leaves are starting to come out, just a shadow of green at first. Then, suddenly, within a few days for good weather, green is exploding, bright and light at first, then gradually becoming darker in the sunlight, leaves becoming these magnificent little energy and oxygen factories… In natural dyeing, greens are a challenge, not always easy to get. Usually, I start with blue in the right shade, then I mordant before dyeing yellow.
Sur la photo ci-dessous, vous pouvez voir deux échantillons et le tissu bleu que j’ai réalisé l’autre jour. Il me manque un chouia de bleu sur mon drap pour arriver exactement au vert prévu, mais c’est difficile de teinter du bleu clair sur un tissu de laine, il faut 3 bains minimum avec une cuve de faible concentration, qui va être très capricieuse. Je verrais une fois le jaune réalisé si je m’approche assez du vert de l’échantillon ou si je dois refaire un bain de bleu. Toujours un peu de suspens!
On the picture below, you can see two samples and the blue I dyed the other day on wool fabric. I miss a tiny bit of blue on the fabric, it’s difficult to dye a light blue, you need a minimum of 3 dips in a low concentration indigo vat, who easily gets cranky. I will see once I over-dye with yellow if the green is close enough to my simple or if I will have to go back to indigo. Always a suspense!
J’ai également réactivé une cuve d’indigo à la chaux et au fer pour teinter un coupon de lin ancien qu’on m’a commandé. Cette cuve est très alcaline le fer la rend aggressive, elle est donc réservée aux fibres végétales. J’en ai profité pour teindre quelques écheveaux de lin par la même occasion. Sur le coupon, j’ai effectué 8 bains de quelques minutes espacés sur deux jours, la tenue devient meilleure quand on laisse le temps aux fibres…
I also reactivated a ferrous indigo lime vat to dye a piece of vintage linen that someone ordered. This vat is very alcaline and the iron makes it aggressive, it’s used for plant fibers only. I took advantage of the vat to dye some linen skeins as well. On the fabric, I dipped 8 times for several minutes, over 2 days, I find the fastness better that way, leaving time for the fiber…
L’état de mes mains après ce travail peut sembler très inquiétant, mais rassurez-vous, tout va bien! J’ai un aloe vera à la maison qui m’offre ses feuilles pour soigner ma peau et je ne garde pas de séquelles des aventures bleues! Je pourrais porter des gants, mais c’est désagréable de gentiment manipuler une pièce de tissu dans un bain avec des gants je trouve…
The state of my hands after this work can seem really worrying, but don’t worry, everything is fine! I have an aloe vera plant at home generously donating its leaves to take care of my skin and there are no ill effects after my blue adventures. I could wear gloves but it’s not very handy to gently manipulate a piece of fabric in a dye bath with gloves…
Vous voyez le panda? A moins que ce ne soit un raton-laveur…
Do you see the panda? Could as well be a raccoon…
Voilà cette deuxième chronique épidémique qui s’achève avec ce panda bleu. J’espère que vous allez pour le mieux. Restez chez vous pour que cet épisode se finisse le plus vite possible. Et petit rappel important: un masque ne vous protège pas quand vous allez faire vos courses, seul la désinfection ou le lavage des mains le fera. Depuis plus de deux semaines déjà, je me surveille dans les lieux publics, je ne touche pas mon visage avant de m’être lavé les mains, c’est un peu difficile d’y penser au début, mais ca devient très vite un réflexe!
Prenez soin de vous et je suis sûre que même si vous êtes en ville, vous arrivez à sentir cette odeur de printemps qui s’installe!
Here we are at the end of this epidemic chronicle with this blue panda. I hope you are doing as well as possible. Stay home so this episode will come to an end as fast as possible. And a reminder: wearing a mask in public places doesn’t protect you, only disinfecting or washing your hands will. For over two weeks now, I have been watching myself outside, I don’t touch my face before I have washed my hands: it’s a bit hard to think about it at first, but it becomes a reflex quite quickly in fact.
Take care and I’m certain that even if you live in a city, you can smell this nice spring perfume settling in!
Ou la la les mains!!!!
Bonjour Micky, je suis votre blog depuis quelques mois, et lis vos articles avec grand plaisir, quand j’en prends le temps… En ce moment je n’en ai pas beaucoup, du temps, car contrairement à ce que disent beaucoup, j’ai moins de temps qu’avant avec ce confinement, en essayant de continuer à travailler (à la maison) tout en faisant la classe à ma fille, et surtout à lui trouver des activités pour l’occuper toute la journée ! Mais ce matin, ma fille m’ayant réveillée bien plus tôt que d’habitude, j’ai décidé de prendre le temps de lire vos 10 derniers articles qui s’étaient empilés dans mes retards de messagerie… Je les trouve très intéressants, très intelligents, très doux. Je vis moi aussi proche de la nature, ayant fait le choix il y a 10 ans de travailler chez moi et de revenir dans un environnement propice au retour aux vrais valeurs. Je poursuis ma lecture, bonne continuation à vous ! Karine
Bonjour Karine!
j’imagine que faire tout en même temps à la maison ne doit pas être simple en effet… Bon courage à vous! Merci pour vos gentils commentaire et d’avoir pris le temps! 😉
Amitiés artisanes, Micky