Je participais à Rodemack, Cité médiévale en fête pour la première fois, en animation teintures et tissages. L’évènement était organisé par l’association des Amis des Vieilles Pierres pour la 38ème année consécutive! Il est rare que je fasse autant de chemin pour des animations, mais c’était l’occasion de changer un peu de région!
J’étais installée sur la citadelle et, étant seule pour cette fois sur le campement, je n’ai pas vu grand chose du reste de la fête. Il est toujours délicat de laisser le campement sans surveillance et je n’avais pas de voisins directs qui pouvaient garder un œil dessus régulièrement. Il faisait très chaud, les journées ont été longues, mais il y a eu de très belles rencontres et discussions avec un public intéressé et curieux qui ont compensé la fatigue! C’est toujours un plaisir de partager mes connaissances et ma passion et ça fait du bien de sortir un peu la tête de son travail quotidien à l’atelier qui est parfois solitaire. Merci à ceux et celles qui se sont arrêtés chez moi!
Voici quelques images!
J’avais une version réduite de mon stand de vente, ça me sert également de « support » pour montrer les différentes couleurs que l’on peut obtenir en teintures végétales. Ce qui est drôle, c’est que beaucoup de personnes me demandent d’un air assez étonné si tout est teinté de manière « naturelle »! Eh oui!
Le coin teintures, avec une teinture à chaud sur feu de bois (j’ai eu très chaud sous le soleil et près du feu samedi, le sol étant trop sableux pour pouvoir planter ma bâche d’ombrage…). J’ai teinté avec de la gaude le samedi et de la tanaisie le dimanche.
J’ai constaté avec horreur la veille du départ qu’il y avait un petit trou dans mon chaudron en cuivre et n’ayant pas de quoi souder sous la main, j’ai utilisé un truc trouvé l’année dernière sur un site de DIY américain et que je partage avec vous: étaler une couche assez épaisse de super-glue sur l’extérieur au niveau du trou et mettre du sable dessus! Je n’y croyais absolument pas quand j’ai vu cette astuce, mais ma réparation de l’année dernière tient toujours et la nouvelle a résisté ce week-end également! Incroyable, n’est-ce pas? Bon, évidemment ça ne marche que sur les tout petits trous…
La cuve d’indigo était très en forme le samedi mais elle a sans doute passé une mauvaise nuit car elle était faiblarde le dimanche, malgré mes soins! Parfois ce n’est pas évident en démonstration…
Côté tissages, j’avais emmené mon broché au fil métallique commencé l’autre jour lors d’un campement à Verneuil sur Avre, ainsi qu’un tissage en chanvre très simple sur mon métier inspiré d’Oseberg. Le tissage simple me permet souvent d’expliquer la base du tissage aux tablettes avant de montrer le tissage broché (ici, du fil de soie 60/2 teinté galles + fer et du fil métallique argent doré, motif librement inspiré d’une pièce mérovingienne du musée de saint germain en Laye).
Le tissage en chanvre sur métier Oseberg (réalisation sur mesure par De Tours en Détours) avec l’indispensable écarteur de chaîne qui permet d’avoir une tension uniforme sur la chaîne de tissage.
Et voici le système d’accrochage, pas vraiment « historique » (inspiré de sources nord-africaines cité par Collingwood) mais qui a le mérite de très bien fonctionner quand on doit démonter la chaîne régulièrement pour le transport. J’attends encore des pièces métalliques forgées pour avoir quelque chose de plus élégant… En tout cas, ça marche très bien, ma chaîne ne bouge pas, même quand des enfants du public viennent la tripoter! 😉
A bientôt pour de nouvelles aventures! 😉
Que de boulot pour transporter et installer tout ce campement et offrir autant d’activité au Public bravo chère Micky!
Merci Thibault! J’étais effectivement un vraie zombie en rentrant à la maison… 😀
Bonjour Micky, Pourrais-tu nous montrer de plus près à quoi ressemble l’écarteur de chaîne que tu utilises pour le métier Oseberg? Merci
Salut!
je l’avais trouvé sur etsy, mais la boutique n’en fait plus comme ça; C’est relativement simple: un morceau de bois percé de trous par lesquels on fait passer chaque « corde » (les 4 fils d’une même tablette). Il y a également des écarteurs de châine qui ressemblent à des peignes, avec le même principe: garder les fils de chaîne parallèles. je ne peux pas mettre d’image en commentaire, je vais la rajouter à l’article! 😉
Amitiés,
Micky
Joli reportage. Dommage que tu n’ais pas pu profiter du reste de la fête, cela doit être frustrant. Ton stand est très coloré et agréable à regarder comme toujours. Ce week-end je suis allée à la fête médiévale qui a lieu tous les ans à Bourg-le-Roi dans la Sarthe, j’ai été un peu déçue car il n’y avait aucune animation sur le fil et le textile. En ce moment, je suis sur un tissage aux cartes que l’on tourne toujours dans le même sens, qu’elle galère pour tout démêler à chaque fois…..
Toujours intéressant et merci pour le truc de dépannage qui dure pour le « pti trou »! Bonne continuation à vous! Gérard