Cela fait déjà quelques années que je m’intéresse aux cuves d’indigo sans chimie et je dois avouer qu’il y a eu des hauts et des bas dans mes expérimentations. J’ai testé des recettes, teinté beaucoup d’échantillons, lu beaucoup de choses, raté pas mal de cuves et pas mal de tissus! On m’envoie souvent des questions parfois un peu désespérées au sujet des cuves d’indigo qui tournent mal. Les cuves d’indigo sont complexes et parfois décourageantes, croyez-moi je sais de quoi je parle, mais ces échecs me semblent indispensables pour apprendre. Dans notre société actuelle, beaucoup de gens veulent tout réussir tout de suite et certains sites ou groupes nous font miroiter que les teintures végétales c’est super simple. Mais la vérité est un peu différente, je pense: l’art de la teinture végétale et en particulier celui de la teinture indigo est un art qui s’apprend sur de nombreuses années et au prix de nombreux échecs! Tout le monde peut arriver à mettre de la couleur sur des fibres, mais pour produire des teintures qui résistent bien au temps qui passe, à la lumière et à l’usage, c’est tout autre chose…
I’ve been experimenting with organic indigo vats for some time now and I have to admit that there have been ups and downs in my trials. I tested recipes, dyed a lot of samples, read a lot of things, messed up a lot of vats and spoiled a lot of fabrics! I often get questions, some of them pretty desperate, about failed indigo dyeing attempts. Indigo vats are complex things and sometimes they can be disheartening (I know what I’m talking about believe me!) but failures are essential in the learning process. In our modern society, a lot of people want to succeed in everything right away and some sites of groups convey the message that plant dyes are dead easy. But the truth is a bit different: the art of dyeing, especially with indigo, is an art that you learn over the course of many years and while having to face many failures! Everyone can put color on fibre, yes, but to produce dyes that are timeproof, lightfast and withstanding use is another story…
Revenons à notre fameuse cuve d’indigo organique… j’avais déjà publié un article au sujet des cuves chaux-fructose et un autre au sujet des cuves chaux-fer. La cuve au fructose est désormais celle que j’utilise en démonstrations et animations, car elle est simple à préparer et relativement stable sur de courtes périodes (comme par exemple un week-end d’animations pendant lequel je teins des petites pièces de lin). Mais en plus grand volume et sur la laine, mes résultats sont mitigés. Parfois, c’est bien, d’autres fois on peine à obtenir un bleu pâle, même quand la cuve est équilibrée et qu’on a une bonne concentration de pigment. Je n’ai jamais obtenu de bleus vraiment satisfaisants sur de la laine avec cette cuve, alors qu’en cuve de fermentation, on arrive souvent à de beaux bleus saturés. Pourquoi? peut-être une question de concentration d’indigo, de température, de pH trop élevé… Bref, je n’ai pas de réponse claire pour l’instant. L’utilisation de chaux comme base ne me semble pas une bonne idée pour la laine, je vais aller dans une autre direction expérimentale pour mes draps de laine.
Let’s get back to that organic henna vat… I have already experimented the fructose vat and the iron lime vat. The fructose vat (or 123 vat, recipe by Michel Garcia) is now the one I use for demos because it’s easy to set up and relatively stable over a short period of time (for example when I spend the week-end dyeing small demo pieces). But in a bigger volume and on wool, my results have been somewhat disappointing. Sometimes, it’s good and sometimes you just get a very pale blue,even if the vat is balanced and contains a good concentration of indigo. I never got a really saturated blue on wool with the fructose vat. Why? well, it could be a lot of things, indigo concentration, temperature, too high a pH etc. I don’t have a clear answer for now. The use of lime as a base doesn’t seem like a good idea for wool, I will try another experimental path for my wool fabrics…
Après pas mal d’essais, je pense que ma cuve d’indigo organique préférée est celle au henné! J’ai une bonne relation avec le henné car je l’utilise pour mes cheveux et en teinture sur laine avec de jolis résultats et que j’adore son odeur. Pour ma part, j’ai besoin d’avoir un rapport « amical » et positif avec les produits végétaux que j’utilise, il y en a avec qui ça a été un long processus d’apprivoisement mutuel, car on ne s’entendait pas! 🙂 De plus, le henné comme agent réducteur semble être plus adapté aux cuves qui doivent « durer » dans le temps, c’est ce que j’ai constaté dans mes nombreux essais et également lu chez d’autres personnes utilisant ce type de cuves.
After a lot of trials, I think that my favorite organic vat is probably the henna vat! I have a strong bond with henna: I like to dye wool with it, I use for my hair and I love the smell! As far as I’m concerned, a positive « relationship » with the plants I use for dyeing is crucial, there are some plants I had to spend some time with, because we didn’t « get along » in the first place! 🙂 Furthermore, henna seems to be more adapted for long-lasting vats, that’s what my numerous trials showed and it was confirmed by other people using these kinds of vats.
Quand ça marche bien dans 10l, ça ne veut pas dire que ça va marcher aussi bien dans 30l ou dans 100l par contre. Dès qu’on monte en volume on va se trouver confronté à tout un tas de soucis comme la concentration idéale à trouver (je parle de la concentration de pigment en grammes par litre) ou du maintien en bonne forme de la cuve (équilibre du pH et de la température etc.). Je ne peux me contenter d’une petite cuve, étant appelée à teinter des pièces de tissu plus grandes ou une plus grande quantité d’écheveaux en une fois. J’ai donc commencé à monter en volume avec une cuve de 30 litres, l’objectif étant de monter à 60l puis davantage… Après avoir utilisé du henné pour teindre et l’avoir fait bouillir, je l’ai utilisé pour monter ma cuve fin décembre avec 150g d’indigo (donc 5g/litre). Depuis, je la surveille et j’essaie de la faire travailler tous les jours. J’ai ajouté deux cuves-mères (fructose chaux) de 50g d’indigo pour remplacer le pigment qui a forcément diminué au fil des teintures et aussi pour faire monter la concentration finale de ma cuve. Voilà à quoi elle ressemblait après 2 semaines, une cuve en pleine forme.
When everything goes well in 10 liters, it sometimes doesn’t go as well in bigger volumes… When you increase the volume, you’ll be confronted with some important issues like pigment concentration and stabilizing the pH and the temperature becomes more challenging. I will eventually have to work with much bigger vats, because I’m dyeing bigger fabrics and more than one skein of fibre at once, so the plan is to learn from a 30l vat then increasing the volume to 60l and hopefully more… After using henna to dye wool and boiling it, I used it to set up my 30l vat with 150g of indigo at the end of december (5g/l to start with). Since then, I monitor it and try to put it to work every day when I can. Over the course of time, I twice added a starter solution with 50g of indigo (fructose-lime based) to replace the indigo used up by dyeing and slowly increasing the concentration. Above, you can see how the vat looks like after 2 weeks (a happy vat!) and below after its daily stirring.
Et la voici après son « palliage » quotidien (« pallier » est un terme technique de teinturier et signifie remuer une cuve pour remettre en suspension ce qui s’est déposé au fond, on se servait pour cela d’un outil en bois appelé « rable »)
Une cuve au henné a tendance a être beaucoup plus sombre qu’une cuve au fructose comme on le voit bien sur les images, vert-brun sombre après qu’on l’ai remuée.
A henna vat is much darker than a fructose vat as you can see on the images, a dark brownisch green after stirring.
Voici à quoi ressemble une cuve au fructose (après un peu de « travail ») pour comparer. Here’s a fructos vat to compare it with (this one has already been working a bit).
Pour la faire travailler le plus possible et voir comment elle se comporte, je teinte surtout du coton, du lin et quelques pièces de soie et de laine. Voilà un échantillon de coton avec teinture à réserve cousue ainsi qu’une écharpe en coton japonais (sarashi), en haut de l’image, teintés avec cette cuve. L’échantillon a pris 5 bains assez courts tandis que l’écharpe a été trempée une dizaine de fois. Je commence à être contente de la profondeur de bleu sur l’écharpe!
To give the vat its daily work, I dye mostly cotton and linen, but also some silk and wool samples. Here’s a cotton sample with sewn resist and a japanese cotton scarf (sarashi) at the top of the picture, both dyed with this vat. The sample has been dipped 5 times and the scarf 10 times. I’m beggining to be happy with the depth of blue that I get on the scarf!
Et voici un échantillon juste sorti de la cuve, on voit quelques résidus sur le tissu. Ce type de cuve nécessite des rinçages très soignés. And here’s a sample just coming out of the vat, you can see quite a lot of residues on the fabric. This kind of vat requires quite thorough rinsings.
Apprendre le langage des cuves – Learning the vat’s language
Avec cette cuve, je suis en train de me perfectionner ce que je pourrais appeler le langage d’une cuve d’indigo. Cette métaphore de l’apprentissage d’une langue quand on travaille avec les cuves d’indigo est assez juste je trouve: on démarre en apprenant à dire bonjour et merci et à compter jusqu’à 10, avant d’enrichir son vocabulaire et de passer à la grammaire. Car une cuve d’indigo a son langage et chaque cuve sa personnalité. Le langage de la cuve d’indigo est sa couleur, son odeur, la façon dont les bulles flottent à sa surface, la façon dont la cuve colore plus ou moins la peau, tous ces détails subtils qu’il faut assimiler et apprendre à comprendre. Une cuve d’indigo chimique a son langage aussi, mais il est relativement basique et c’est une cuve énervée, réactive et puissante, une petite ado bavarde et excessive… La cuve organique est plus calme, plus réservée, plus sage, son langage est plus complexe et subtil, elle demande qu’on l’écoute avec attention. C’est une dame!
With this vat, I practise what I could call the language of the indigo vat. This metaphor works well in my opinion, it feels like learning a language when you work with indigo vats. First, you learn to say hello, thank you and couting to 10. Then, you learn some more vocabulary and you start to learn the grammar. Because an indigo vat has its language and each vat has its personnality. The language of an indigo vat is its color, its smell, the way the bubbles move on the surface, the way the vat dyes your skin, all these details that one has to learn to understand. An hydrosulfite vat also has its language, but I find it quite basic and it’s somewhat nervous, reactive and powerful, like a chatty and excessive teenage girl … An organic vat is quieter, more shy, gentler, her language is more complex and subtle, she asks to be listened to with care, she’s a lady!
Je me suis absentée pendant une dizaine de jours, laissant à regret ma cuve à la maison et demandant à mon homme de la remuer tous les jours, sans vérifier autre chose, pour tester. Quand je suis rentrée, il y avait une sorte de film blanchâtre à la surface et voilà à quoi elle ressemblait après que je l’ai remuée! L’odeur n’était pas aussi agréable qu’avant. Effrayant, n’est-ce pas?
I took some holidays for over a week and left my man to do the stirring each day, but told him not to check anything else, as a test. When I came back, the was this whittisch stuff on the surfae and that’s how the vat looked like after stirring. The smell wasn’t as pleasant as well. Scary, huh?
Le pH était descendu à 7.7 et bien entendu, les « mauvaises » bactéries avaient commencé à s’en donner à cœur joie… Après plusieurs jours de soins intensifs, beaucoup de reniflage, de remuage et de vérification ainsi que l’ajout d’une cuve-mère, ma cuve a un peu retrouvé la santé semble-t-il! Ne jamais abandonner!
The pH was as low as 7.7 and of course, some « bad » bacteria had been having fun… After several days of intensive care, a lot of sniffing around, stirring and assessing as well as adding a new starter solution, my vat is feeling better! Never give up!
Une jolie couleur de miel au repos… A nice golden colour at rest…
Mais cette couleur là après agitation ainsi que d’autres signes me disent qu’il lui manque sans doute un peu de réducteur, je vais lui préparer un bon « repas » de banane mûre bouillie je pense!
But this color after stirring, as well as other details tell me that it’s still lacking some reducing agent, I shall try to prepare her a good treat of boiled ripe bananas!
« Les erreurs sont les portes de la découverte » – James Joyce
Il faudra un jour que j’écrive un article sur tous les ratés que j’ai pu avoir avec les cuves d’indigo… Non seulement avec les cuves, mais aussi avec la tenue de la teinture, encore un autre et très vaste sujet! Comme je le disais en introduction, les échecs sont nécessaires pour l’apprentissage et les erreurs qu’on fait soi-même sont beaucoup plus marquantes que lorsqu’on voit celles des autres! J’éprouve une immense gratitude envers mon métier actuel de m’avoir enseigné cette sagesse, celle de voir les échecs comme des occasions d’apprendre… Une leçon à appliquer dans la vie de tous les jours aussi.
Les cuves d’indigo sont des professeurs exigeants qui demandent beaucoup d’investissement personnel, alors à tous ceux et celles qui se lancent, je n’aurais qu’un seul conseil: prenez votre temps, soyez humble et patient! Prenez le temps d’apprendre le langage de l’indigo, ils saura vous récompenser…
Il faudra aussi un jour que j’arrive à vous faire un article sur mes expérimentations en fermentation (indigo et pastel), mais certaines choses sont encore en cours… De la patience, encore, toujours! 😉
« Mistakes are the portals to discovery » – James Joyce
I should one day write a whole article about all the failures I had with indigo vats… Not only with the vats, but also with colorfastness, a whole topic by itself! As I said as an introduction, failures are necessary for the learning process and mistakes you make yourself are much more striking that seeing or reading about other people’s mistakes! My profession as a dyer has taught me the wisdom to see mistakes as a chance to learn something, and I’m immensiley grateful for that… A lesson that can be applied to life as well.
Indigo vats are demanding teachers who ask for a lot of personal commitment, so to all the people who are starting I would have only one advice: take your time, be humble and patient! Take the time to learn the complex langage of indigo, the indigo will reward you for that…
One day, I will have to write that article about fermentation vats with indigo/woad but some things are still « work in progress » on that matter! patience required, again and always! 😉
C’est passionnant et enrichissant de te lire, je sais pourquoi je fais rarement de teinture végétale, le faire en dilettante c’est avoir souvent des « ratages »
Il y a de quoi s’amuser en dilettante, mais c’est vrai qu’on s’aperçoit avec le temps que c’est plus complexe que ça en a l’air! Rassure-toi, j’ai encore des ratages moi-même, mais c’est souvent parce que je ne suis pas dans la bonne énergie, avec la bonne intention et la concentration qui va avec! Dans ce cas, les cuves me le rappellent très rapidement à mes dépens! 😉
C’est vraiment passionnant, Micky, je ne teins pas moi-même mais je lis tes expérimentations, essais, ratages et conseils avec passion (pour le jour où je pourrai / oserai me lancer 😉 ). J’ignorais totalement qu’une cuve d’indigo peut être ainsi utilisée sur la durée, qu’il faut la nourrir, comme un levain en somme !
Oui, l’analogie du levain est bonne, encore plus avec les cuves de bleu fermentées d’ailleurs, mais c’est encore une autre histoire, je ne parle pas encore leur langue de manière satisfaisante! 😉
Mais les cuves organiques peuvent en effet se conserver très longtemps si on en prends soin, si on les « nourrit » correctement et surtout si on travaille avec régulièrement. 😉
J’admire ta persévérance ! Je ne sais pas si je serais capable de le faire mais tes articles nous donnent une bonne leçon de vie. Je suis sûr que tu vas arriver au résultat recherché. Bonne continuation.
Merci et bravo.
I so admire what you do and the passion you put into your work! It is really catching. It’s because of you that I would actually like try an organic indigo vat myself.
So I collected a lot of information on the net. The one question that bothers me still is: do you have to re-heat the vat at certain times in the process?
Before starting to dye? After resting it to reduce? Before re-starting to dye? Can you dye with it at cool temperatures? Can you store it at cold temperatures? Or do you have to keep it at a certain temperature all the time? Surely this would be quite uneconomical? Lots of confusion on my side…..
I’d be so grateful for an answer. And I certainly will always admire your perfection!
Hello Anne!
and thank you for your kind words. I’m certainly not near perfection yet, but trying hard!
The vat I talk about in this article is still going, I try to put it to work as often as I can and actually had to add quite a lot of lime, fructose and other organic reducing agents (like overripe bananas) to keep it happy! Because it’s an experiment, I kept the vat warm (with an aquarium heater set to 28°C), which is not very economical and environmental-friendly I agree… But the aim was to keep it alive over a few months to learn when and how to add ingredients and to watch it evolve when neglected. I actually managed to make it unhappy 3 times (once by being away, twice on purpose…) and returning it to a healthy state. It’s a bit scary but it taught me a lot! You can keep a vat dormant for some time and « revive » it by reheating and adding what’s needed (alcalinity and reducing agents). My vat dyes cotton and linen well at the temp it’s kept (around 28°C) without fuss. But a « working » vat needs daily care, wether a dormant vat, as far as I know, just needs a once a week stir and occasionnaly checking if the pH hasn’t dropped to low (but if that’s the case, you see and smell it immediatly!).
Usually, I reheat my vats before dyeing, I stir, letting it rest half an hour before checking signs of a happy vat: coppery sheen, blue bubbles, right color of vat, smell etc. and decide what to add. Then I let it rest again and do a test dip with a scrap of fibre to see if the vat is ready. Then I dye. After dyeing, I add some « food » (fructose, bananas etc.) and some lime, checking pH again and giving the vat a good stir. It’s good to keep the vat in a closed container when not in use.
I hope that helps! I wish you much pleasure and beautiful blues with your vat! I’m happy that I’ve inspired you to give it a try. Let me know how you go! 😉
All the best,
Micky
Hi Micky,
thank you ever so much for all your explanations and the time to answer my questions. That will certainly help a lot. And one can again see, how much dedication and care you put into your work, unbelievable.
I don’t know if I could bring in that much energy. Currently I still read, re-read and try to learn on « a mental level ». Once the weather will- hopefully – turn warmer I’ll give it a try.
Best wishes, Anne
bonsoir
je continu a progresser …..
après une cuve au fructose de 30 l
je suis passé a une cuve au henné de 200 l
tt fonctionne bien
je voudrais passer pour teindre des grands draps a une cuve de
400 l
pour vous : quel est le meilleur mode opératoire ?
soit une cuve mère de 50 l que j ‘étends a 400 l
ou alors quelle sont les proportions que vous utiliseriez pour la cuve de 400 l
merci de votre réponse
bon wend
Bonjour Bruno!
ah ben vous êtes plus avancé que moi! 😉 mais d’après mon expérience, c’est surtout la concentration finale de votre cuve en g/l de pigment qui va être importante. Comme ça, je dirais qu’une cuve-mère même plus petite serait suffisante du moment que votre concentration finale dans la grande cuve est adaptée. J’ai lu quelque part ce que Michel Garcia préconisait comme concentration pour le pastel, mais je ne sais plus où… 😦 Si jamais quelqu’un qui sait passe par ici, on serait déjà au moins deux personnes à être intéressées! 😀
il faudrait vraiment qu’on arrive à s’appeler pour échanger sur le sujet! 😉
Amitiés,
Micky
Bonjour vanessa
j’ai de grosses difficultés a teindre de façon régulière
exemple : sur du coton made in taiwan cela est a peu prés régulier
sur un coton plus lourd style tee shirt épais
pourrais je bénéficier de votre expérience en teinture
ou pourquoi ne pas venir nous
voir .
vous pourriez voir sur le même site , la plantation ,l’extraction,et la teinture sans hydrosulfite …..
merci de votre retour
Bonsoir
bon j’avance petit a petit
seul problème je n’arrive pas a teindre des tea shirt en coton brut de façon régulière …. j’ai toujours soit un problème de tache ou alors au moment du séchage des coulées irrégulières
avez vous une technique secrète ….
ah oui j’ai aussi essayé une cuve au sulfate de fer ….. bof l’odeur n’est pas très naturelle….. mais le bleu est sympa
ah oui j’ai aussi essayé une cuve au s
ma prochaine …. la cuve au son de MG
merci de votre retour
Bon ….. nous progressons petit a petit ….
hier soir la cuve au henné ….. impeccable
ce matin début d’orage ….. et paf plus rien ….
après une piqure de chaux et un peu de henné cet ap midi …. super .
vive la cuve organique …..
merci pour vos conseils il semble que les premiers tee shirts soient plus réguliers … nous verrons demain ….a l’occasion puis je vous envoyer des photos ?
merci encore
bonne soirée
Bonjour Bruno,
je pense qu’il est important pour les tissus en coton d’être bouillis ou au moins lavés à l’eau très chaude et longuement avec un peu de soude ou de potasse avant teinture, pour éliminer tous les résidus des processus de fabrication du tissu (pour le coton industriel, il doit y en avoir pas mal…), mais il y a risque de rétrécissement sur des vêtements déjà faits bien sûr…
la cuve au sulfate de fer donne de très beaux bleus, mais elle ne se garde pas super longtemps et il faut bien prendre garde à ce que les fibres ne touchent pas le fond!
Amitiés et au plaisir!
Ping : Indigo, cuve de fermentation – Indigo, fermentation vat | L'Atelier de Micky - Tissages et Teintures
Bonjour micky, je découvre et parcours votre site les yeux grands ouverts de curiosité, merci beaucoup pour tout ce partage ! et puis pour votre regard sur la teinture, l’importance de l’intention qu’on y mets. Lorsqu’on débute c’est si appréciable de pouvoir lire des partages d’expériences afin d’éclairer la route du débutant 🙂 Je n’ai pas encore expérimenté la cuve à indigo, je suis plutôt en phase de lecture et de recherches, et en lisant vos articles sur la cuve au henné et celle de fermentation à la garance et au son de blé, j’ai une petite question qui me turlupine… Je n’arrive pas à comprendre dans le cas de l’indigo, pourquoi la cuve au henné est une cuve organique, et non par fermentation alors que celle à la garance oui ? Quelle est la différence entre ces deux cuves pourquoi l’une est organique, et l’autre en fermentation ?
Je crois que j’aimerai aussi expérimenté la cuve par fermentation au printemps sans doute, mais ça me picote un peu d’utiliser de la garance (même si finalement ce n’est pas une grande quantité), enfin je me demandai ce qu’on pouvait utiliser d’autres en cuve par fermentation.
Merci d’avance pour votre éclairage 🙂 Une belle journée !
Bonjour Margot!
bonne question! 😉 j’utilise le terme « cuve organique » plutôt par traduction directe de l’anglais… C’est pour différencier de type de cuve de la « cuve chimique » à l’hydrosulfite, bien que « chimique » soit un terme confus, car la chimie naturelle est bien présente dans les cuves naturelles!
Je dirais que les cuves de fermentation sont des cuves organiques mais qui sont traitées différemment. Dans le cas des cuves chaux/fructose ou chaux/henné, on se sert de la la réduction chimique des sucres (pour faire simple!) en milieu alcalin pour avoir une réduction de l’indigo. Ces cuves marchent mieux à chaud, vers 50°. Une cuve de fermentation va elle aussi contenir une part de réduction des sucres, mais aussi d’autres phénomènes de type fermentatif qui vont participer au maintien de conditions réductrices (la fermentation consomme de l’oxygène). Les cuves en fermentation fonctionnent à des températures plus basses, de 25 à 30° chez moi.
On peut utiliser d’autres matières fermentescibles bien entendu, je n’ai pas encore tout expérimenté! 😉
Bonnes expérimentations à vous!
Micky
Bonjour Micky.
J’aimerais me lancer dans la teinture à l’indigo. Il y a plusieurs années j’ai eu une introduction sur plusieurs jours auprès de Marie-Pierre Puybaret, en Bretagne. Mais depuis, plus rien.
Est-ce que vous pensez qu’une cuve au henné a des chances de donner quelque chose pour une débutante ? (j’aimerais au moins teindre un écheveau de chez Laines paysannes)
Je vous souhaite une très belle journée,
Djahida.
Bonjour Djahida,
pourquoi ne pas tenter? la cuve au henné est une chouette cuve (mais si personnellement, je n’aime pas trop la chaux dans les cuves pour la laine… ). Elle met un peu de temps à réduire et il faut l’utiliser à chaud. L’indigo, c’est pas simple au début quelle que soit la cuve qu’on utilise donc autant choisir celle qui vous « parle » le plus et ensuite tester et avancer! 😉
Bonnes teintures!
Amitiés, Micky
Bonjour Micky , merci pour tout vos partages, ce retour sur expérience est vraiment précieux. Vous m’avez donné envie de monter une cuve au henné. Mais je pense avoir fait une erreur dans le montage de celle-ci. J’ai réalisé cette petite cuve vendredi 10 L / 50 g indigo, 80 de henné, 26 g de chaux. La cuve et le fleuré indigo était semble t- il conforme à ce que je pouvais lire chez vous et d’autres teinturières. en fin de journée Cependant ce matin, j’ai voulu la réactiver la cuve , le fleuré est un vert pâle et je peine à avoir un bleu clair. Pensez- vous que mon erreur peut être lié à la température? Je pense l’avoir trop poussée en température et cela a peut être détérioré le pigment? Pensez vous que la réactiver avec une cuve mère de fructose peut il fonctionner ? Je vous confirme également préféré cette odeur de henné que celle au sulfate. 😉 Je vous remercie par avance de votre retour et pour vos conseils. 💙
Belle soirée . ✨🍀
Bonjour Mélina,
toujours difficile d’aider à distance sans voir la cuve! Si jamais vous avez trop chauffé au-dessus de 60°C, il est possible d’avoir perdu un peu de pigment. Il manque peut-être aussi du réducteur. Vous pouvez sans problème refaire une cuve-mère pour voir si vous arrivez à remettre la cuve en forme!
Amitiés, Micky